L’inquiétude et la grogne sont perceptibles au sein du personnel

Dans l’Edito de juin, nous avions déjà attiré l’attention sur le malaise grandissant parmi les cheminots. Ce mécontentement s’est concrétisé par un arrêt de travail d’une partie du personnel ce 30 juin. Pour notre part et à l’instar d’autres organisations syndicales nous n’avions pas appelé à la grève car nous avions estimé que des propositions concrètes avaient été avancées et que le dialogue social se poursuivait.

En effet la SNCB s’est engagée :

  • A organiser en urgence le recrutement de 250 agents supplémentaires notamment pour Bruxelles par rapport au contingent fixé pour 2014 ;
  • A discuter en concertation sociale de mesures concrètes pour apurer les jours de repos en retard et ce début juillet;
  • A évaluer en concertation sociale la répartition des charges de travail liées au nouveau plan de transport ;
  • A ne pas prendre de décision sur la filialisation du service informatique tant que la concertation n’a pas eu lieu.

Mais cela ne signifie en rien  que le combat soit terminé.
Pour la concertation sociale actuelle, le groupe Cheminots du SLFP exige de l’entreprise :

  • L’organisation d’un recrutement permanent pour toutes les catégories professionnelles en pénurie récurrente ou en futur déficit afin de constituer une véritable réserve de recrutement et ce compte tenu de la pyramide des âges.

Une bonne analyse des besoins réels ainsi qu’une réévaluation du contingent annuel seraient nécessaires ;

  • De favoriser et améliorer la formation pour faire échec à l’échec ;
  • D’analyser les conséquences du Plan de Transport sur la charge de travail et sa répartition et prévoir les adaptations nécessaires ;
  • De mettre sur la table des mesures concrètes créatives pour supprimer le retard considérable dans les jours de repos et surtout pour que cette situation ne se renouvelle plus ;
  • De fortes garanties pour éviter l’externalisation de différents services par la voie de la filialisation.

Dès lors nous appelons les dirigeants de la SNCB à contribuer positivement à une concertation sociale profitable au personnel, aux usagers ainsi qu’à l’entreprise car il n’y a pas d’entreprise forte sans un dialogue social fort et de s’engager avec les organisations syndicales dans l’élaboration d’un protocole d’accord social le dernier remontant à la période 2008/2010.

Le groupe Cheminots examine et analyse au jour le jour l’avancée de la concertation sociale sur les différents points litigieux.
Un bilan sera tiré par notre organisation : si les résultats souhaités ne sont pas atteints, alors les instances du groupe décideront de la stratégie à adopter notamment pour la rentrée de septembre.

Sur le plan politique nous sommes toujours en situation d’attente qui pourrait, une nouvelle fois encore, se prolonger durablement ce qui n’est certainement pas propice à la conduite des affaires.

Deux exemples importants pour notre entreprise :

1/ Le Plan de Transport : quelque peu modifié mais présentant toujours de grandes lacunes pour la desserte des lignes secondaires a été validé par le Conseil d’Administration dans lequel sont représentés les partis politiques.
Ce Plan comme nous l’avions déjà spécifié manque cruellement d’ambition et ne répond pas aux demandes de nombreux usagers.
Pour rappel (mais nous étions dans une période pré-électorale) la grande majorité des partis avait rejeté le plan initial et il n’est pas du tout certain que les adaptations effectuées rencontrent leurs souhaits. Et comme l’affirme le CEO de la SNCB : « même en affaires courantes le gouvernement peut adopter ce plan » …… sous peine de graves conséquences (lesquelles ?).
Alors quelle sera la réaction du monde politique ?
Peut-on considérer objectivement un Plan de Transport qui devrait régler la mobilité ferroviaire dans le pays pour les années futures (mais déjà revu en 2017 !) et avec de nombreuses conséquences pour les usagers comme une affaire courante ?

Le groupe Cheminots du SLFP restera attentif à l’application de ce Plan et ne manquera pas de dénoncer ses lacunes.

2/ Le contrat de gestion : en attente depuis de nombreux mois la SNCB n’a toujours pas de nouveau contrat de gestion.
Or, c’est dans celui-ci que l’Etat doit définir le niveau des missions de service public à atteindre par la SNCB tout en fixant les moyens pour y parvenir.
Le groupe Cheminots du SLFP exige un véritable contrat de gestion de service public ambitieux.
Mais pour cela il faut un gouvernement de plein exercice ce qui n’est toujours hélas pas le cas !

Soyons solidaires, libres, tolérants et responsables
Tous ensemble avec le groupe Cheminots

Filoteo Africano
Président Fédéral

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