(28/07/15) - Lors d’un entretien avec le journal Nord Eclair ce 28/07, Filoteo Africano Président du groupe Cheminots a défendu le principe de construction de portiques de sécurité dans les gares.
Cette mesure réduirait considérablement la fraude et par voie de conséquence améliorerait grandement la sécurité du personnel des trains et des gares, bon nombre d’agressions physiques ou verbales étant le fait de voyageurs dépourvus de titre de transport valable. Il s’est d’autre part fortement inquiété du projet du gouvernement de faire circuler des trains sans accompagnateur sur des lignes secondaires.
Cela va malheureusement créer un sentiment d’insécurité permanent dans les convois,
les voitures devenant des zones de non-droit.
A terme ces suppressions d’emplois se révèleront contre-productives.
Ci-dessous article paru dans Nord Éclair :
Depuis le 1er juin dernier, la gare de Bruxelles-National-Aéroport est équipée de portiques d’accès, comme dans le métro bruxellois. Ainsi, celui qui n’est pas titulaire d’un accès de transport n’a pas accès aux quais. Cette mesure pourrait être élargie aux autres gares du pays, comme l’indique Filoteo Africano, président fédéral du Syndicat Libre de la Fonction Publique (SLFP), section cheminots. «On en reparle au sein du gouvernement car ce sont souvent les gens sans titre de transport qui se montrent les plus agressifs avec les agents », raconte M. Africano. Ce dernier nous précise que ces mesures de sécurité existaient dans les années 70 et 80 dans les gares belges.
Mais c’est une autre réforme qui inquiète le syndicaliste : la suppression des contrôleurs dans des trains assurant de courtes liaisons. « Ce serait une catastrophe », dit-il. Même s’ils n’ont plus de mandats de policiers judiciaires, les contrôleurs semblent indispensables à l’intérieur des wagons afin que ceux-ci ne deviennent à leur tour des zones de non-droit.
En France, la SNCF installera, dès la fin 2015, des portiques à l’entrée des quais SNCF. Outre la sécurité, l’objectif est aussi de lutter contre la fraude qui coûte à l’entreprise près de 300 millions d’euros par an.
Des prototypes vont être déployés gare Saint-Charles à Marseille et à la gare Montparnasse à Paris. Si le système fonctionne, les portiques pourraient être installés à Lyon, Lille, Strasbourg, Bordeaux, Nantes et Rennes, rapporte le Journal du Dimanche du 5 juin dernier.