Coronavirus : "Tirer les leçons qui s’imposent"

<i>Olivier Idon</i>
Olivier Idon

Les trains n’ont pas cessé de rouler pendant la crise du coronavirus. Il est vrai, dans le cadre d’un service limité. Le délégué SLFP Olivier Idon est contrôleur des circulations, il témoigne du fait que le personnel fait tout pour servir les voyageurs du mieux possible. Il faudra bien tirer les leçons qui s’imposent pour améliorer les conditions de travail.

« Les conditions de travail n’étaient pas simples », raconte Olivier. « Chez le personnel de cadre, les changements ont été opérés immédiatement. Mais nous devions parfois travailler à plus de 25 dans un bureau mal climatisé dans lequel il était impossible de respecter la distanciation sociale de 1m50. »

Les patrons n’écoutent pas

La charge de travail était très élevée et la reconfiguration mal étudiée. « Si la hiérarchie nous avait écoutés elle n'aurait pas réalisé ces modifications. Nous n'avons aucun moyen de protection, ils nous ont juste donné quelques recommandations. Je trouve criminelle la lenteur avec laquelle les décisions ont été prises, on pourrait même presque parler de non-assistance à personnes en danger. Entretemps, nous risquons notre vie. Je tiens à remercier Jean-Michel Lambert, responsable SLFP-Cheminots, de nous avoir écoutés et d'avoir tout entrepris pour notre sécurité et notre bien-être. Notre direction, via une belle lettre, nous a fait savoir que nous faisons un métier de la plus haute importance, mais sans rien en retour. »

Tout pour les voyageurs

La motivation reste bien présente : « Nous entreprenons tout afin de permettre aux voyageurs de se déplacer et que les marchandises soient acheminées. Certains sont restés pour faire le boulot, même si beaucoup de décisions de la direction étaient inadéquates et parfois même carrément mauvaises. D’autres ont craqué, sont tombés malades. C’est une réalité qui ne peut être ignorée ! C’est grâce au SLFP que nous pouvons maintenant travailler dans de meilleures conditions. La négociation s’est déroulée de manière exemplaire. Mais nous voulons que les négociations se poursuivent après la crise du Covid-19, que le SLFP-Cheminots continue de négocier avec détermination le nouveau Protocole d’Accord Social 2020-2022. »

Après la crise, Olivier veut simplement reprendre le cours de sa vie là où il l’a laissé. « Si je devais retenir quelque chose de cette crise, ce serait la collégialité et l’entraide. Les gens sont devenus moins égoïstes qu’avant et ils se respectent plus. »   

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